Ella et Dizzy Gillespie lors d'une tournée qui passe par la France.
Au début des années 60, Ella Fitzgerald est donc au sommet de sa gloire. Ses enregistrements avec Dizzy Gillespie puis ceux, plus récents, avec le trio de son mari Ray Brown (dont elle divorcera encore très rapidement) lui ont valu le respect des musiciens et des passionnés de jazz, tandis que ses Songbooks déjà mentionnés lui ont permis de s'attirer la sympathie d'un très vaste public.
Ella, et les cigales d'Antibes.
En 1964, Ella Fitzgerald participe au festival d'Antibes-Juan-Les-Pins.
Tandis qu'elle interprète Mack the Knife, le chant des cigales couvre bientôt sa voix.
Elle se met alors à improviser, entamant un fabuleux dialogue avec les cigales.
Le morceau passera à la postérité sous le nom de Cricket Song.
Pourtant, Ella n'est pas vraiment heureuse. Il y a sa vie sentimentale, qu'elle ressent comme un échec. Et pire peut-être, des troubles de la vue qui vont nécessiter plusieurs interventions chirurgicales délicates. Aussi devra-t-elle vaincre une terrible dépression. Mais Ella a des ressources. Et toujours cette même foi dand le jazz. Aussitôt rétablie, elle retourne en studio, cette fois avec l'orchestre de Duke Ellington pour un album qui restera comme l'un de ses grands chefs-d'oeuvres (Passion Flower,1965).Sans pour autant mettre un terme aux séances de studio, puisqu'elle enregistrera le superbe All That Jazz en 1990.
De Paris à Berlin, en 1961, de Londres à Oslo, du festival d'Antibes en 1964, et à celui de Newport en 1973, le public applaudira celle qui a fondé son style sur la pureté de l'expression et qui, a force d'amour, de travail et d'un courage quotidien face à la maladie, s'est hissée au sommet de son Art.
TREIZE GRAMMY AWARDS RECU ENTRE 1958 ET 1990 EN APPORTENT LA PREUVE. TOUT COMME LA MEDAILLE NATIONALE DES ARTS QUE LUI A REMIS EN 1987 LE PRESIDENT RONALD REAGAN.